Points de vue sur l'actualité

Décentralisation : les régions seront garantes de l'offre de formation

Une nouvelle loi de décentralisation devrait voir le jour d'ici l'été prochain. Elle permettra notamment aux régions de devenir garantes de la cohérence des politiques de développement ainsi que de l'offre de formation professionnelle. Pour la CFTC, cette nouvelle étape de décentralisation doit se situer dans une perspective d'amélioration de l'existant, concerner tous les acteurs impliqués dans cette logique (l'Etat, les Conseils Régionaux, les partenaires sociaux et les collectivités territoriales), inscrire l'action publique dans la durée, assurer la satisfaction des territoires et permettre à chaque individu une égalité d'accès à la formation tout au long de la vie, tout en lui garantissant la fluidité de son parcours personnel et professionnel par l'intermédiaire d'une offre territoriale cohérente de services et de formation. La détermination des domaines de compétences doit être à la fois précise et souple pour permettre une adaptation à l'évolution du contexte socio-économique. Dans cette optique, il est indispensable de déterminer des limites aux interventions de chacun afin que tous les acteurs puissent s'impliquer dans une politique régionale au service des salariés et des entreprises. Un dialogue riche et durable doit s'instaurer entre tous les acteurs du champ de la formation afin d'apporter les réponses adéquates aux personnes les plus éloignées de l'emploi.

D'autre part, il est très important de créer une synergie entre la formation initiale et continue, afin d'adapter les qualifications à la réalité du contexte régional, via des formations en alternance (contrat de qualification, apprentissage ... ). Les partenaires sociaux doivent devenir de véritables acteurs du schéma régional, aussi bien dans les instances de concertation avec les régions et l'Etat que dans le cadre des instances paritaires comme les COPIRE (Commissions paritaires inter-professionnelles régionales pour l'emploi). Le CCREFP (Comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle) doit devenir le lieu central de concertation entre l'Etat, le conseil régional et les partenaires sociaux.