Points de vue sur l'actualité

Retraites : les dés sont jetés

La pérennité de la retraite par répartition repose sur une réforme de son financement, une politique active de l'emploi et une véritable politique familiale.

Les remontées que nous avons en provenance du terrain le montrent et les sondages le confirment : en matière de retraite, les salariés sont attachés à la répartition, au départ à 60 ans, à une pension décente, à l'équité face à la pénibilité des métiers et à la liberté de choix. Ce sont ces revendications que la CFTC est allée porter à François Fillon et Jean-Paul Delevoye le 11 février 2003.

La répartition est un élément essentiel de notre système de retraite qui témoigne de la solidarité intergénérationnelle et intercatégorielle. Il est le seul capable de garantir une retraite à tous.

Sa pérennité repose sur une réforme de son financement, une politique active de l'emploi et une véritable politique familiale. Les conditions de travail physiques et la pression psychologique sont telles, aujourd'hui dans les entreprises que les salariés n'aspirent qu'à une seule chose : partir pour profiter de leur retraite. L'instauration d'un Smic retraite pourrait leur permettre de vivre alors décemment et redonnerait confiance aux jeunes.

Pour ce qui concerne l'équité, la CFTC refuse d'opposer public et privé. Nous préférons parler d'équité des salariés, face à la pénibilité des métiers. Il importe donc que, dès aujourd'hui, les personnes qui exercent un métier pénible puissent partir après 40 années de cotisation. Nous avons également insisté sur la liberté de choix. Les salariés doivent pouvoir partir à la retraite dès 37,5 années de cotisations et, s'ils le désirent, poursuivre une activité à plein temps ou à mi-temps.

La première phase de consultation est désormais terminée ; les dés sont jetés et la CFTC compte bien prendre toute sa place autour de la table de jeu.

NB - Retrouvez le détail de nos propositions sur le site www.cftc.fr.