Points de vue sur l'actualitéLes personnes en Contrat emploi consolidé ont peu accès à la formationLe Contrat Emploi Consolidé (CEC) a été instauré en 1992 afin de favoriser l'insertion de personnes rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi en leur permettant d'exercer une activité dans le cadre d'un contrat de travail à temps partiel I répondant à des besoins collectifs non satisfaits. Par la suite, la loi de juillet 1998, relative à la lutte contre les exclusions, a recentré ce contrat sur les publics en grande difficulté : chômeurs âgés ou de longue durée, RMIste, handicapé. Ce dispositif, ouvert dans les secteurs public et parapublic, a concerné, en 2001, 152 000 personnes pour un coût de plus de 1,3 milliard d'euros. Cependant, un récent rapport de la Cour des Comptes constate que certains contrats de travail financés par l'Etat (CEC, Contrat Emploi Solidarité) servent plus souvent à améliorer les statistiques du chômage qu'à assurer une véritable insertion professionnelle à leurs bénéficiaires. Les employeurs, eux, y trouvent visiblement leur compte puisque les collectivités locales, les établissements scolaires et les hôpitaux disposent là d'une main d'œuvre bon marché, selon ce rapport. D'autre part, une fois son contrat signé, le titulaire d'un CEC n'a guère accès à une véritable formation alors que ce contrat prévoit la définition d'un projet professionnel dans un délai de vingt-quatre mois. La CFTC considère que le faible recours à la formation rend nécessaire une nette amélioration du dispositif sur cet aspect. En effet, les CEC doivent comporter davantage d'actions de formation pour permettre aux bénéficiaires de ces contrats de retrouver leur place, comme il se doit, sur le marché du travail. |