Points de vue sur l'actualité

Retraites pérennisées mais salaires bradés

Le 9 décembre, les négociations sur les retraites des électriciens et des gaziers ont abouti à un texte de propositions qui a recueilli globalement un avis positif des quatre fédérations participantes. Depuis 1946, les Industries Electriques et Gazières (IEG) bénéficient d'un régime spécial et légal, de sécurité sociale. Dorénavant, la structure et l'organisation du régime devraient être assurés par l'Etat mais le financement aurait plusieurs sources : les salariés, les entreprises, et une garantie de l'État sur les droits acquis (retraités et actifs cotisant) mais pas futurs. Pour Dominique VILLERS, Président de l'Union Nationale des Syndicats du Personnel des IEG / CFTC, "ce fut un véritable marathon, mais nous avons atteint un premier objectif de construire un régime spécial, légal, global et à prestation définie pour pérenniser nos retraites". Un bémol pourtant : "le financement, encore plus qu'hier, dépend de la santé financière des entreprises". Ces négociations sur les retraites à peine achevées, s'engageait l'examen de la question des salaires. La délégation CFTC s'est déclarée très déçue. L'augmentation en masse de 1,8% consentie par les directions n'est pas suffisante car, selon Dominique VILLERS, il faut s'attendre à une augmentation du coût de la vie au moins égale à 2,2% ! Aucun syndicat n'a validé l'article 9 sur les salaires. Mais en l'absence d'accord, les présidents d'Electricité de France (EDF) et de Gaz de France (GDF) ont décidé de mettre en application l'ensemble des mesures. La CFTC des IEG place tous ses efforts dans un deuxième objectif : "la mobilisation dans la défense du service public".