Points de vue sur l'actualité

Pour une société participative

Cette semaine aura été riche en événements dans lesquels les salariés se battent pour leur profession. Le monde financier retient son souffle avant de connaître toutes les intentions de BNP-Paribas sur le Crédit Lyonnais. Les salariés de la banque, plongés dans l'incertitude, sont les spectateurs impuissants d'une bataille qui ne fait que commencer pour l'acquisition de leur établissement.

Le cas de France-Télécom est plus exemplaire encore. On a tout dit de cette entreprise du temps de sa folle expansion : que l'entrée du groupe dans la concurrence était la panacée universelle, que sa privatisation partielle répondait mieux aux impératifs de la sacro-sainte gouvernance des entreprises. Aujourd'hui les mythes tombent. On parle déjà d'un désastre financier quatre fois supérieur à celui, pourtant historique, du Crédit Lyonnais. Qu'importe : les contribuables paieront nous dit-on.

Mais les salariés paieront davantage encore. Les réductions d'effectifs ont déjà démarré dans les filiales, où les salariés ne sont pas protégés par le statut de fonctionnaire. Dans telle filiale prospère, des licenciements sont en cours parce que les salariés ont refusé une baisse de rémunération justifiée par les difficultés du groupe.

Il est temps que cessent ces manoeuvres poursuivies sans aucune consultation des salariés et que progresse l'idée CFTC d'une entreprise participative.