Points de vue sur l'actualitéFrance 3 - Des mécontentements demeurent...Les salariés de France 3 ont débuté leur grève le 13 novembre. La chaîne perdait 150 000 euros de recette publicitaire par jour et pourtant la direction n'a accepté de négocier qu'après dix jours de conflit. Les premiers temps, le personnel obéissait à trois préavis différents selon les ententes entre les syndicats. Depuis le début, l'union des Syndicats Nationaux de l'Audiovisuel USNA-CFTC de France 3 demande avant tout la revalorisation du point d'indice des salaires, qui n'a pas bougé depuis juillet 1997. Revendication à laquelle s'ajoute un volet emploi en faveur de l'embauche des CDD historiques et des collaborateurs réguliers de la chaîne ; et la ré-internalisation de nombreux programmes car le recours à des producteurs privés pour certaines émissions documentaires, par exemple, ne laisse plus la place à l'utilisation des moyens en personnel et en matériel de la chaîne, une situation inacceptable pour maintenir le plein emploi de l'entreprise et sa pérennité, estime l'USNA-CFTC de France 3. Une intersyndicale a finalement vu le jour le 2 décembre. Un texte commun a été rédigé et soumis à la direction le même jour. Résultat : le 3, certaines organisations syndicales acceptent de signer le protocole d'accord. Pas la CFTC. Pour Selim FARES, Secrétaire Général CFTC France 3, "le texte ne peut pas être signé en l'état car notre revendication première, qui portait sur des mesures générales pour tous (salaires), n'a pas été satisfaite. Nos exigences n'ont pas changé mais nous levons le préavis pour ne pas mettre les salariés en difficulté". |