Points de vue sur l'actualité

L'apprentissage reconnu comme facteur d'insertion professionnelle

La Direction de la Programmation et du Développement (DPD) du Ministère de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche vient de publier deux notes d'information sur les chances d'insertion professionnelle des jeunes apprentis selon le domaine de formation et le diplôme possédé.

Les résultats témoignent de la diversité des besoins selon les branches professionnelles. Certaines recherchent des jeunes plutôt qualifiés, c'est le cas de la chimie et de la plasturgie, alors que d'autres, comme la mécanique générale, les matériaux de construction et les installations thermiques accueillent des niveaux CAP-BEP.

Par ailleurs, plus le niveau du diplôme préparé est élevé, plus les entreprises accueillantes transforment le contrat en contrat à durée indéterminée. Si 37 % des apprentis sont embauchés par l'entreprise qui les a formés, la proportion oscille de 30 % pour les diplômés du niveau CAP-BEP à 50 % pour les titulaires d'un bac professionnel ou d'un BTS.

Lorsqu'ils se présentent sur le marché du travail, l'avantage des apprentis sur les jeunes ayant poursuivi leur cursus de formation au lycée se vérifie pour tous les diplômes et pour tous les secteurs professionnels, à l'exception des services. Mais la DPD précise que cet avantage est significatif à court terme : cinq ans après la formation, cet avantage disparaît. Les entreprises qui embauchent des jeunes sortants d'apprentissage sont traditionnellement des petites entreprises du secteur de l'artisanat. Dans leurs prochaines négociations, les partenaires sociaux ne pourront faire abstraction des résultats du dispositif de l'apprentissage en termes d'insertion professionnelle. En effet, se pose la question du transfert de centaines d'entreprises au moment où leur dirigeant arrive à l'âge de la retraite, et celle de la sauvegarde du savoir-faire de l'artisanat.