Points de vue sur l'actualité

Service maximum

Les Français ont été de tout cœur derrière les manifestants le 3 octobre, défendant la notion de service public à la française. Voilà la conclusion que l'on peut tirer du sondage CSA paru la semaine dernière puisque les français s'y déclarent satisfaits de leurs services publics et donnent la meilleure note... à EDF. Cela à l'heure même où le Gouvernement entend mettre fin à son monopole.

Il ne s'agit pas de défendre aveuglément un prétendu statu quo. La CFTC n'est pas opposée à une modernisation des services publics là où elle est nécessaire. Après le dispositif d'alarme sociale à la RATP, qui a été créé en 1996 et a permis d'améliorer considérablement le dialogue social à la Régie, la CFTC reprend l'initiative et vient de proposer à la SNCF l'idée d'un "contrat de paix sociale" engageant la direction et les organisations syndicales sur des objectifs partagés. Voilà sans doute deux démarches qui vont dans le sens d'une modernisation des services concernés et qui dépassent la notion de service minimum.

Mais la CFTC refuse, sous couvert de modernisation, la logique purement comptable qui consisterait à vendre les activités les plus lucratives du service public pour renflouer les caisses de l'Etat ou encore à démanteler les effectifs sans aucune gestion prévisionnelle du service à rendre. Ce sont les missions du service public qui doivent définir les moyens à mobiliser. Et non l'inverse. Oui au service de qualité maximum.