Points de vue sur l'actualité

Le compte n'y est pas pour les salariés !

Les discussions avec le Ministre du Travail sur I'assouplissement des 35 heures et le SMIC démontrent la nécessité de rééquilibrer socialement les projets du Gouvernement. La CFTC poursuit son action et saisit les parlementaires.

La CFTC refuse la mise en cause des 35 heures et la déréglementation des heures supplémentaires. Il s'agit en fait d'une politique d'allongement du temps de travail au détriment de I'emploi et à moindre coût pour les entreprises,

  • le contingent annuel d'heures supplémentaires serait porté de 130 a 180 heures ce qui supprimerait les repos compensateurs actuellement attribués entre 130 et 180 heures,
  • la compensation en temps des huit premières heures supplémentaires deviendrait l'exception. Les entreprises pourront ainsi imposer les 43 heures sur toute une partie de l'année sans tenir compte des choix de vie des salariés,
  • le taux de majoration des heures supplémentaires pourrait être différent d'une branche professionnelle a I'autre et descendre jusqu'a 10%,
  • l'abaissement “ transitoire ” à 10% du taux de majoration des heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 20 salaries serait prorogé jusqu'en 2006, ce qui représente une injustice supplémentaire pour les salariés des petites entreprises,
  • la réforme des aides aux entreprises n'incitera plus à négocier les 35 heures mais au contraire peut conduire à la dénonciation d'accords.

La CFTC revendique la revalorisation des salaires. Comme le demandait la CFTC, le Gouvernement s'oriente vers le retour à un seul SMIC en alignant, sur le niveau le plus élevé, les six taux créés par les 35 heures, mais il est envisagé de bloquer le pouvoir d'achat du SMIC pendant ces 3 ans ce qui pénaliserait les salaires les plus bas par rapport au salaire moyen.

La CFTC juge indispensable de poursuivre la politique de valorisation du SMIC pour atteindre au moins 50 % du plafond de la sécurité sociale (1 200 € au 1er juillet 2002).

La CFTC réclame également la relance des négociations salariales dans les branches et les entreprises en vue de permettre aux salaires de rattraper le retard pris sur la moyenne européenne.