Filière médico-sociale : une revalorisation avantageuse mais surtout inégale

Le Gouvernement conscient des difficultés soulevées par les différences existant en terme de structure de la grille indiciaire entre les corps de la fonction publique hospitalière et les cadres d'emplois de la fonction publique territoriale a souhaité assurer une transposition de ces mesures en tenant compte des fonctions exercées par les agents concernés et les sujétions auxquelles les personnels sont soumis.

Les textes votés par le conseil supérieur de la fonction publique territoriale relatif au cadre d'emploi de la filière médico-sociale mettent en évidence l'importance de cette filière. Son budget et ses effectifs représentent en effet souvent un tiers des crédits pour les conseils généraux qui ont en charge les compétences du secteur social.

Ce rattrapage, certes insuffisant, avec les corps correspondant de la fonction publique hospitalière pourrait être un prélude au toilettage des autres cadres d'emplois de la filière. De réelles possibilités de déroulement de carrière ont effectivement été ouvertes. Et, il est souhaitable que les travailleurs sociaux bénéficient à leur tour d'évolutions statutaires similaires. L'évolution de ces métiers qui composent une part importante des effectifs de conseils généraux l'imposerait pour le moins.

La refonte de ces cadres d'emplois ne doit pas cacher le chemin à parcourir. De nouvelles dispositions sont en effet très attendues et permettraient de régulariser la situation de nombreux agent. Il faudra notamment aller bien au-delà sur les modalités d'obtention des diplômes ainsi que sur l'articulation des dispositifs de formation.

Ces avancées attendues ne vont cependant pas sans créer des frustrations tant de la part des bénéficiaires que de celle des oubliés de cette réforme. Les puéricultrices sont ravies mais les infirmières subissent la mauvaise volonté politique pour rendre plus attractif leur métier.