Le droit dans la Fonction Publique
Décret n° 91-155 du 6 février 1991
Décret relatif aux dispositions générales applicables aux
agents contractuels des établissements mentionnés
à l'article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 modifiée
portant dispositions statutaires relatives
à la fonction publique hospitalière.
NOR:SANH9002461D
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre des affaires sociales et de la solidarité,
Vu le code de la sécurité sociale ;
Vu le code du service national, et notamment ses articles L. 12 et L. 48 ;
Vu le code du travail ;
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et
obligations des fonctionnaires ;
Vu la loi n° 85-1468 du 31 décembre 1985 relative à la sectorisation
psychiatrique, notamment son article 13 ;
Vu la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 modifiée portant dispositions
statutaires relatives à la fonction publique hospitalière, notamment
son article 10 ;
Vu le décret-loi du 29 octobre 1936 relatif aux cumuls des retraites,
des rémunérations et des pensions ;
Vu le décret n° 63-501 du 20 mai 1963 relatif à l'attribution
aux fonctionnaires et agents des administrations de l'Etat, des départements
et des communes et des établissements publics du congé prévu
par la loi n° 61-1448 du 28 décembre 1961 accordant des congés
non rémunérés aux travailleurs salariés et apprentis
en vue de favoriser la formation de cadres et d'animateurs pour la jeunesse
;
Vu le décret n° 79-506 du 28 juin 1979 portant code de déontologie
médicale ;
Vu le décret n° 85-1148 du 24 octobre 1985 relatif à la rémunération
des personnels civils et militaires de l'Etat et des personnels des collectivités
territoriales ;
Vu le décret n° 88-676 du 5 mai 1988 relatif à l'attribution
du congé pour formation syndicale de la fonction publique hospitalière
;
Vu le décret n° 88-386 du 19 août 1988 relatif aux conditions
d'aptitude physique et aux congés de maladie des agents de la fonction
publique hospitalière ;
Vu le décret n° 90-319 du 5 avril 1990 relatif à la formation
professionnelle continue des agents de la fonction publique hospitalière
;
Vu l'avis du Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière
en date du 24 avril 1990 ;
Le Conseil d'Etat (section sociale) entendu,
TITRE Ier : CHAMP D'APPLICATION.
Article 1
Les dispositions du présent décret s'appliquent aux agents
contractuels de droit public des établissements mentionnés à
l'article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 susvisée, recrutés
dans les conditions prévues aux articles 9 et 27, dernier alinéa,
de cette loi ainsi que dans les conditions prévues à l'article
13 de la loi du 31 décembre 1985 relative à la sectorisation psychiatrique.
Les médecins du travail des établissements mentionnés
à l'article 2 de la loi du 9 janvier 1986 sont régis par le présent
décret, sous réserve des dispositions des articles R. 242-4 à
R. 242-7 du code du travail et des dispositions du décret n° 79-506
du 28 juin 1979 portant code de déontologie médicale.
Article 2
La réglementation du régime général de sécurité
sociale ainsi que celle relative aux accidents du travail et aux maladies professionnelles
s'appliquent, sauf dispositions contraires, aux agents contractuels mentionnés
à l'article 1er.
TITRE II : MODALITÉS DE RECRUTEMENT.
Article 3
Aucun agent contractuel ne peut être recruté si, étant
de nationalité française :
- Il ne jouit pas de ses droits civiques et ne se trouve pas en position
régulière au regard du code du service national ;
- Les mentions portées au bulletin n° 2 de son casier judiciaire
sont incompatibles avec l'exercice des fonctions ;
- Lorsque le recrutement est effectué en application de l'article
9, deuxième et quatrième alinéas, de la loi du 9 janvier
1986 susvisée, il ne possède pas les titres requis par le
statut particulier fixant, pour les fonctionnaires, les conditions d'accès
à l'emploi concerné.
Aucun agent contractuel ne peut être recruté si, étant
de nationalité étrangère, il ne remplit pas les conditions
équivalentes à celles exigées ci-dessus pour les personnes
de nationalité française.
Aucun agent contractuel ne peut être recruté s'il ne possède
pas les conditions d'aptitude physique requises pour l'exercice de la fonction.
Doivent être produits au moment du recrutement les certificats médicaux
exigés pour être nommé à un emploi de fonctionnaire
titulaire par le décret du 19 avril 1988 relatif aux conditions d'aptitude
physique et aux congés de maladie des agents de la fonction publique
hospitalière.
Au cas où le médecin généraliste a conclu à
l'opportunité d'un examen complémentaire en vue de la recherche
d'une des affections ouvrant droit à un congé de grave maladie
prévu à l'article 11 ci-après, l'intéressé
est soumis à l'examen d'un médecin spécialiste agréé
dans les conditions prévues par le décret du 19 avril 1988 ci-dessus
mentionné.
Les examens médicaux prescrits par les médecins agréés
sont effectués au sein de l'établissement ou, à défaut,
pris en charge par l'établissement dans les limites des tarifs de remboursement
du régime général de sécurité sociale sous
réserve qu'ils ne donnent pas lieu à remboursement à d'autres
titres.
Article 4
Les agents sont recrutés par contrat écrit . Celui-ci doit
préciser l'article de la loi du 9 janvier 1986 et, le cas échéant,
l'alinéa en vertu duquel il est établi.
Outre sa date d'effet et la définition des fonctions occupées,
le contrat détermine les conditions d'emploi de l'agent et notamment
les modalités de sa rémunération. Il indique les droits
et obligations de l'agent, lorsque ceux-ci ne relèvent pas d'un texte
de portée générale.
Un double du contrat est remis à l'agent.
Article 5
Les contrats établis en application des deuxième et troisième
alinéas de l'article 9 et de l'article 27, dernier alinéa, de
la loi du 9 janvier 1986 susvisée doivent mentionner la date à
laquelle ils prendront fin .
Article 6
Les contrats passés avec les médecins du travail doivent être
conformes au modèle de contrat prévu par l'article R. 242.5 du
code du travail.
Article 7
A l'exception de ceux conclus en application de l'article 27, dernier alinéa,
de la loi du 9 janvier 1986 susvisée, les contrats peuvent comporter
une période d'essai dont la durée varie en fonction de celle du
contrat.
Titre III : Congés annuels et congés pour formation.
Article 8
Modifié par Décret 98-725 1998-08-17 art. 1 JORF 22 août
1998.
I. - L'agent contractuel en activité a droit, compte tenu de la durée
de service effectuée, à un congé annuel rémunéré,
déterminé dans les mêmes conditions que celui accordé
aux fonctionnaires titulaires des établissements mentionnés à
l'article 2 de la loi du 9 janvier 1986 susvisée. Il ne peut prétendre
aux congés prévus aux deuxième et troisième alinéas
du 1° de l'article 41 de la loi du 9 janvier 1986.
II. - En cas de licenciement n'intervenant pas à titre de sanction
disciplinaire ou à la fin d'un contrat à durée déterminée,
l'agent qui, du fait de l'administration, n'a pu bénéficier de
tout ou partie de ses congés annuels a droit à une indemnité
compensatrice de congés annuels.
L'indemnité compensatrice de congés annuels est égale
au 1/10 de la rémunération totale brute perçue par l'agent
au cours de sa période d'emploi, entre le 1er janvier et le 31 décembre
de l'année en cours. L'indemnité est proportionnelle au nombre
de jours de congés annuels dus non pris.
L'indemnité est soumise aux mêmes retenues que la rémunération
de l'agent.
L'indemnité ne peut être inférieure au montant de la
rémunération que l'agent aurait perçue pendant la période
de congés annuels dus et non pris.
Article 9
L'agent contractuel en activité peut bénéficier :
- D'un congé pour formation syndicale, d'une durée maximale
de douze jours ouvrables, dans les conditions fixées par le décret
du 5 mai 1988 susvisé ;
- D'un congé pour formation de cadres et d'animateurs pour la jeunesse,
d'une durée maximale de six jours ouvrables, dans les conditions
fixées par le décret du 20 mai 1963 susvisé ;
- D'un congé pour formation professionnelle dans les conditions
fixées par le décret du 5 avril 1990 susvisé.
Titre IV : Congés pour raison de santé, de maternité,
d'adoption, de paternité ou d'accident du travail ou maladie professionnelle.
Article 10
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2 JORF 28 février
2003.
L'agent contractuel en activité bénéficie, sur présentation
d'un certificat médical, de congés de maladie pendant une période
de douze mois consécutifs ou, en cas de service discontinu, au cours
d'une période comprenant trois cents jours de services effectifs, dans
les limites suivantes :
- Après quatre mois de services, un mois à plein traitement
et un mois à demi-traitement ;
- Après deux ans de services, deux mois à plein traitement
et deux mois à demi-traitement ;
- Après trois ans de services, trois mois à plein traitement
et trois mois à demi-traitement.
Pour le décompte des périodes de référence prévues
à l'alinéa précédent, toute journée ayant
donné lieu à rémunération est décomptée
pour une unité quelle que soit la durée de travail au cours de
cette journée.
Article 11
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2 JORF 28 février
2003.
L'agent contractuel en activité employé de manière continue
et comptant au moins trois années de services effectifs, atteint d'une
affection dûment constatée le mettant dans l'impossibilité
d'exercer son activité, nécessitant un traitement et des soins
prolongés et présentant un caractère invalidant et de gravité
confirmée, bénéficie d'un congé de grave maladie
pendant une période maximale de trois ans.
Dans cette situation, l'intéressé conserve l'intégralité
de son traitement pendant une durée de douze mois. Le traitement est
réduit de moitié pendant les vingt-quatre mois suivants.
En vue de l'octroi de ce congé, l'intéressé est soumis
à l'examen d'un spécialiste agréé compétent
pour l'affection en cause.
La décision d'octroi est prise par l'autorité signataire du
contrat sur avis émis par le comité médical saisi du dossier.
La composition du comité médical et la procédure suivie
sont celles prévues par la réglementation en vigueur pour les
fonctionnaires titulaires.
Le congé pour grave maladie peut être accordé par période
de trois à six mois. L'agent qui a épuisé un congé
de grave maladie ne peut bénéficier d'un autre congé de
cette nature s'il n'a repris auparavant l'exercice de ses fonctions pendant
un an.
Article 12
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2 JORF 28 février
2003.
L'agent contractuel en activité bénéficie en cas d'accident
du travail ou de maladie professionnelle d'un congé pendant toute la
période d'incapacité de travail jusqu'à la guérison
complète, la consolidation de la blessure ou le décès.
L'intéressé a droit au versement de son plein traitement dans
les limites suivantes :
- Pendant un mois dès son entrée en fonctions ;
- Pendant deux mois après un an de services ;
- Pendant trois mois après trois ans de services.
Article 13
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2, art. 3 JORF
28 février 2003.
L'agent contractuel en activité a droit après six mois de services
à un congé de maternité, d'adoption ou de paternité
avec plein traitement d'une durée égale à celle qui est
prévue par la législation sur la sécurité sociale.
Article 14
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2, art. 4 JORF
28 février 2003.
L'agent contractuel contraint de cesser ses fonctions pour raisons de santé,
pour maternité, adoption ou paternité qui se trouve, en l'absence
de temps de services suffisant, sans droit à congé rémunéré
de maladie, de maternité, d'adoption ou de paternité est :
- En cas de maladie, soit placé en congé sans traitement
pour maladie pendant une durée maximale d'une année si l'incapacité
d'exercer les fonctions est temporaire, soit licencié si l'incapacité
de travail est permanente ;
- En cas de maternité, d'adoption ou de paternité, placé
en congé sans traitement pour maternité, adoption ou paternité
pendant une durée égale à celle prévue à
l'article 13 ci-dessus ; à l'issue de cette période, la situation
de l'intéressé est réglée dans les conditions
prévues pour les agents ayant bénéficié d'un
congé de maternité, d'adoption ou de paternité rémunéré.
A l'issue de la période de congé sans traitement l'agent est
considéré comme étant en activité pour l'attribution
éventuelle des congés prévus aux articles 12 et 13.
Article 15
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2, art. 5 JORF
28 février 2003.
Le montant du traitement servi pendant un congé de maladie, de grave
maladie, d'accident du travail, de maternité, d'adoption ou de paternité
est établi sur la base de la durée journalière d'emploi
de l'intéressé à la date d'arrêt du travail.
Les prestations en espèces ainsi que les pensions de vieillesse allouées
en cas d'inaptitude au travail versées par les caisses de sécurité
sociale viennent en déduction des sommes allouées par l'établissement
en application des articles 10, 11, 12 et 13.
Article 16
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2 JORF 28 février
2003.
Un contrôle peut être effectué à tout moment par
un médecin agréé. Si les conclusions de ce médecin
donnent lieu à contestation, dans les cas prévus aux articles
10, 11, 12, 13, 14 et 17, le comité médical peut être saisi
dans les conditions prévues pour les fonctionnaires titulaires.
Pour l'application de l'article 11, le comité médical supérieur
peut être saisi dans les conditions prévues pour les fonctionnaires
titulaires.
Article 17
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 2, art. 6 JORF
28 février 2003.
L'agent contractuel temporairement inapte pour raison de santé à
reprendre son service à l'issue d'un congé de maladie, de grave
maladie, de maternité, d'adoption ou de paternité est placé
en congé sans traitement pour une durée maximale d'un an, qui
peut être prolongée de six mois s'il résulte d'un avis médical
que l'agent sera apte à reprendre ses fonctions à l'issue de cette
période complémentaire.
A l'issue de la période de congé sans traitement, l'agent est
considéré comme étant en activité pour l'attribution
éventuelle des congés prévus aux articles 12 et 13.
L'agent contractuel définitivement inapte, pour raison de santé,
à reprendre son service à l'issue d'un congé de maladie,
de grave maladie, d'accident de travail, de maternité, d'adoption ou
de paternité est licencié. Le licenciement ne peut toutefois intervenir
avant l'expiration d'une période de quatre semaines sans traitement suivant
la fin du congé de maternité ou d'adoption.
Titre V : Congés non rémunérés pour raisons
familiales ou personnelles.
Article 18
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 7 JORF 28 février
2003.
Pour l'agent contractuel employé de manière continue justifiant
d'une ancienneté minimale d'un an à la date de la naissance ou
de l'arrivée au foyer d'un enfant qui n'a pas encore atteint l'âge
de la fin de l'obligation scolaire confié en vue de son adoption, le
congé parental est accordé de droit sur sa demande :
- A la mère après un congé pour maternité
ou au père après la naissance ou après un congé
de paternité et jusqu'au troisième anniversaire de l'enfant
;
- A la mère ou au père jusqu'à l'expiration d'un
délai de trois ans à compter de l'arrivée au foyer
d'un enfant adopté ou confié en vue de son adoption, et âgé
de moins de trois ans ;
- A la mère ou au père jusqu'à l'expiration d'un
délai d'une année à compter de l'arrivée au
foyer d'un enfant adopté ou confié en vue de son adoption,
et âgé de plus de trois ans mais qui n'a pas encore atteint
l'âge de la fin de l'obligation scolaire.
Le congé parental peut être demandé à l'occasion
de chaque naissance ou de chaque adoption.
La demande de congé parental doit être présentée
un mois avant le début du congé demandé .
Le congé parental est accordé par périodes de six mois
renouvelables par tacite reconduction pour prendre fin au plus tard au terme
des périodes indiquées aux 1°, 2° et 3° du premier
alinéa du présent article. L'agent qui souhaite écourter
son congé parental doit en avertir son administration par lettre recommandée,
un mois avant l'expiration de la période de six mois en cours.
Si une nouvelle naissance ou une nouvelle adoption intervient alors que l'agent
bénéficie d'un congé parental, l'intéressé
a droit, du chef de son nouvel enfant, à un nouveau congé parental
dans les conditions prévues ci-dessus. La demande doit être formulée
deux mois au moins avant la date présumée de la naissance ou de
l'arrivée de l'enfant.
L'autorité qui a accordé le congé parental peut à
tout moment faire procéder aux enquêtes nécessaires pour
s'assurer que l'activité de l'agent bénéficiaire du congé
est réellement consacrée à élever son enfant.
Le congé parental cesse de plein droit en cas de décès
de l'enfant ou de retrait de l'enfant placé en vue de son adoption. Il
peut également être écourté si un contrôle
révèle que l'activité de l'agent n'est pas réellement
consacrée à élever son enfant.
La durée du congé parental est prise en compte pour moitié
dans la détermination des avantages liés à l'ancienneté.
L'agent est réemployé dans les conditions définies aux
articles 30 et 31 ci-dessous :
- Au terme du congé parental s'il en a formulé la demande
par lettre recommandée au plus tard un mois avant ce terme ;
- A l'issue de la période de six mois en cours, s'il a averti l'administration
qu'il souhaitait écourter son congé ;
- Un mois au plus tard après que le congé a cessé
de plein droit ou à la suite d'un contrôle administratif.
Il ne peut prétendre à une nouvelle période de congé
parental du chef du même enfant.
Article 18-1
Créé par Décret 98-725 1998-08-17 art. 6 JORF 22 août
1998.
L'agent contractuel a droit, sur sa demande, à un congé non
rémunéré pour se rendre dans les départements d'outre-mer,
les territoires d'outre-mer ou à l'étranger en vue de l'adoption
d'un ou plusieurs enfants, s'il est titulaire de l'agrément mentionné
aux articles 63 ou 100-3 du code de la famille et de l'aide sociale. Ce congé
ne peut excéder six semaines par agrément.
La demande de congé indiquant la date de début et la durée
envisagée du congé doit être formulée, par lettre
recommandée, au moins deux semaines avant le départ.
L'agent qui interrompt ce congé a le droit de reprendre ses fonctions
avant la date prévue.
Article 18-2
Créé par Décret 2002-280 2002-02-21 art. 1 JORF 28 février
2002.
L'agent contractuel a droit, sur sa demande, à un congé d'accompagnement
d'une personne en fin de vie, lorsqu'un ascendant, un descendant ou une personne
partageant son domicile fait l'objet de soins palliatifs.
Ce congé non rémunéré est accordé pour
une durée maximale de trois mois.
La demande de congé ainsi qu'un certificat médical attestant
que la personne accompagnée fait effectivement l'objet de soins palliatifs
doivent être adressés à l'administration par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception au moins quinze jours avant le début
du congé. En cas d'urgence absolue constatée par écrit
par le médecin qui établit le certificat médical, le congé
d'accompagnement d'une personne en fin de vie débute sans délai
à la date de réception par l'administration de la demande de l'agent.
Le congé d'accompagnement d'une personne en fin de vie prend fin soit
à l'expiration de la période de trois mois, soit dans les trois
jours qui suivent le décès de la personne accompagnée,
soit à une date antérieure. Dans ce dernier cas, l'agent informe
l'administration de la date prévisible de son retour avec un préavis
de trois jours francs.
La durée de ce congé est prise en compte pour la détermination
des avantages liés à l'ancienneté. Elle ne peut être
imputée sur la durée du congé annuel.
Article 19
L'agent contractuel employé de manière continue depuis plus
d'un an a droit, sur sa demande, à un congé non rémunéré
d'une durée maximum d'un an renouvelable par périodes maximales
d'un an dans la limite de cinq ans, pour élever un enfant de moins de
huit ans ou atteint d'une infirmité exigeant des soins continus.
La demande d'octroi ou de renouvellement du congé doit être
présentée un mois à l'avance.
A l'issue de ce congé, l'agent est réemployé dans les
conditions définies aux articles 30 et 31 ci-dessous.
L'agent doit adresser une demande de réemploi par lettre recommandée
au moins un mois avant le terme du congé. Faute d'une telle demande l'agent
est considéré comme démissionnaire.
Article 19-1
Créé par Décret 2002-280 2002-02-21 art. 2 JORF 28 février
2002.
L'agent contractuel dont l'enfant est victime d'une maladie, d'un accident
ou d'un handicap graves et nécessitant la présence de son père
ou de sa mère auprès de lui a droit, sur sa demande, à
un congé de présence parentale.
Ce congé non rémunéré est accordé pour
une période initiale de quatre mois au plus. Il peut être renouvelé
deux fois, dans la limite d'un an.
La demande de congé de présence parentale initiale doit être
formulée, sur présentation d'un certificat médical, au
moins quinze jours avant le début du congé demandé. La
demande de renouvellement doit être présentée au moins un
mois avant l'expiration de la période de congé en cours.
L'autorité qui a accordé le congé de présence
parentale peut à tout moment faire procéder aux enquêtes
nécessaires pour s'assurer que le congé est réellement
utilisé pour assurer une présence auprès de l'enfant. Si
le contrôle révèle que le congé n'est pas utilisé
à cette fin, il peut être mis fin audit congé après
que l'intéressé ait été invité à présenter
ses observations.
Le congé de présence parentale prend fin soit à l'expiration
de la période de congé, soit dans les trois jours qui suivent
le décès de l'enfant, soit à une date antérieure
avec un préavis de trois jours francs. A l'issue du congé, l'agent
est réemployé dans les conditions définies aux articles
30 et 31 ci-dessous.
La durée du congé de présence parentale est prise en
compte pour moitié dans la détermination des avantages liés
à l'ancienneté.
Article 20
Dans la mesure où les nécessités du service le permettent,
l'agent contractuel peut obtenir, pour raisons familiales, un congé non
rémunéré dans la limite de quinze jours ouvrables par an
.
Article 21
Dans la mesure où les nécessités du service le permettent,
l'agent contractuel employé de manière continue depuis au moins
trois ans peut obtenir un congé non rémunéré pour
convenances personnelles d'une durée de six mois au moins et onze mois
au plus, sous réserve de ne pas avoir bénéficié,
dans les six années qui précèdent la demande, d'un congé
prévu au présent article ou de l'un des congés prévus
au 3° de l'article 9 et à l'article 22 du présent décret
accordés pour une durée d'au moins six mois.
La demande doit indiquer la date de début et la durée du congé
sollicité et être formulée au moins trois mois à
l'avance .
Article 22
Dans la mesure où les nécessités du service le permettent,
l'agent contractuel employé de manière continue depuis au moins
trois ans peut obtenir un congé non rémunéré pour
créer ou reprendre une entreprise au sens de l'article L. 351-24 du code
du travail. La durée de ce congé est d'un an renouvelable une
fois.
La demande doit indiquer la date de début et la durée du congé
sollicité . Elle doit également préciser la nature de l'activité
de l'entreprise qu'il est prévu de créer ou de reprendre.
Cette demande doit être formulée au moins trois mois à
l'avance. La demande de renouvellement du congé doit être adressée
au moins trois mois avant le terme du congé initial.
Article 23
Au terme des congés visés aux articles 21 et 22 l'intéressé
est réemployé dans les conditions définies aux articles
30 et 31 ci-dessous.
Les agents concernés doivent, à cet effet, adresser une demande
de réemploi par lettre recommandée au moins trois mois avant le
terme du congé. En l'absence d'une telle demande ils sont considérés
comme démissionnaires.
Titre VI : Absences résultant d'une obligation légale.
Article 24
L'agent contractuel appelé à effectuer son service national
actif est placé en congé sans traitement. Lorsqu'il est libéré
du service national, il est réemployé, dans les conditions définies
aux articles 30 et 31 ci-dessous, s'il en formule la demande, par lettre recommandée,
au plus tard dans le mois suivant sa libération .
L'agent contractuel qui accomplit une période d'instruction militaire
obligatoire est placé en congé rémunéré pour
la durée de cette période.
Article 25
L'agent contractuel appelé à exercer les fonctions de membre
du Gouvernement ou à remplir un mandat de membre de l'Assemblée
nationale, du Sénat ou de l'Assemblée des communautés européennes
est placé en congé sans traitement, pour la durée de son
mandat.
Au terme de celui-ci, il est réemployé dans les conditions
définies aux articles 30 et 31 ci-dessous.
Titre VII : Conditions d'attribution des droits à congés.
Article 26
L'agent recruté par contrat à durée déterminée
ne peut bénéficier des congés prévus aux articles
III, IV, V et VI au-delà du terme fixé par son contrat.
Article 27
Modifié par Décret 2002-280 2002-02-21 art. 3 JORF 28 février
2002.
Pour la détermination de la durée des services requis pour
obtenir un des congés prévus aux titres III, IV et V, les congés
prévus aux articles 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 18-2 sont assimilés
à des périodes d'activité effective. Le congé prévu
à l'article 19-1 est assimilé pour moitié à une
période d'activité effective.
Les autres congés ne font pas perdre le bénéfice de
l'ancienneté acquise avant leur octroi.
Article 28
Pour l'octroi des congés visés aux titres III, IV et V, la
durée des services requis ou l'ancienneté exigée s'apprécie
à compter de la date du premier recrutement dans l'établissement
employeur.
Toutefois, ne sont pas pris en compte les services effectués avant
une interruption de fonctions supérieure à trois mois si elle
était volontaire et supérieure à un an si elle était
involontaire.
Les services effectués avant un licenciement pour motif disciplinaire
ne sont jamais pris en compte.
Article 29
Par dérogation à l'article 28, les services accomplis auprès
des collectivités territoriales par les agents non titulaires visés
à l'article 13 de la loi du 31 décembre 1985 susvisée sont
considérés comme accomplis auprès de l'établissement
d'hospitalisation public qui a procédé à leur recrutement.
Titre VIII : Conditions de réemploi.
Article 30
A l'issue des congés prévus aux titres IV, V et VI, les agents
physiquement aptes et qui remplissent toujours les conditions énumérées
à l'article 3 sont réemployés sur leur emploi ou occupation
précédente dans la mesure permise par le service. Dans le cas
contraire, ils sont licenciés et disposent d'une priorité de réemploi
dans l'établissement pour exercer des fonctions similaires assorties
d'une rémunération équivalente.
Article 31
Les dispositions de l'article précédent ne sont applicables
qu'aux agents recrutés pour une durée indéterminée
ou pour une durée déterminée si, dans ce dernier cas, le
terme de l'engagement est postérieur à la date à laquelle
les intéressés peuvent prétendre au bénéfice
d'un réemploi. Ce réemploi n'est alors prononcé que pour
la période restant à courir jusqu'au terme de l'engagement.
Titre IX : Travail à temps partiel.
Article 32
Modifié par Décret 95-249 1995-03-06 art. 1 JORF 9 mars 1995.
L'agent contractuel en activité employé depuis plus d'un an
de façon continue peut, sur sa demande, sous réserve des nécessités
de la continuité et du fonctionnement du service et compte tenu des possibilités
d'aménagement de l'organisation du travail, être autorisé
à accomplir un service à temps partiel selon les modalités
applicables aux fonctionnaires titulaires.
Les refus opposés à une demande de travail à temps partiel
doivent être précédés d'un entretien et motivés
dans les conditions définies par la loi n° 79-587 du 11 juillet 1979
relative à la motivation des actes administratifs et à l'amélioration
des relations entre l'administration et le public.
Pour l'appréciation de l'ancienneté de service et de son caractère
continu, il est fait application des dispositions des articles 28 et 29.
La durée du service à temps partiel que l'agent contractuel
peut être autorisé à accomplir est fixée à
50 p. 100, 60 p. 100, 70 p. 100, 75 p. 100, 80 p. 100 et 90 p. 100 de la durée
hebdomadaire légale de travail que les agents exerçant à
temps plein les mêmes fonctions, doivent effectuer. La durée du
service à temps partiel est calculée dans le cadre mensuel si
l'agent le demande et si l'intérêt du service n'y fait pas obstacle.
Article 32-1
Modifié par Décret 2002-280 2002-02-21 art. 4 JORF 28 février
2002.
L'autorisation d'accomplir un service à mi-temps est accordée
de plein droit à l'agent contractuel, à l'occasion de chaque naissance
jusqu'au troisième anniversaire ou de chaque adoption jusqu'à
l'expiration d'un délai de trois ans à compter de l'arrivée
au foyer de l'enfant adopté.
L'autorisation d'accomplir un service à temps partiel est également
accordée de plein droit à l'agent contractuel pour donner des
soins à son conjoint, à un enfant à charge ou à
un ascendant atteint d'un handicap nécessitant la présence d'une
tierce personne ou victime d'un accident ou d'une maladie grave.
L'autorité investie du pouvoir de nomination peut à tout moment
faire procéder aux enquêtes nécessaires en vue de s'assurer
de la réalité des motifs pour lesquels l'agent contractuel a été
autorisé à accomplir le service à temps partiel prévu
au présent article.
Si les conditions exigées pour bénéficier de cette autorisation
ne sont plus remplies, l'autorité compétente peut mettre fin au
service à temps partiel au plus tôt quinze jours après avoir
adressé à l'intéressé une lettre recommandée
avec avis de réception l'informant de son intention et l'invitant à
présenter ses observations.
Article 33
L'agent contractuel qui demande à accomplir un service à temps
partiel souscrit au moment de sa demande un engagement sur l'honneur de ne pas
occuper une autre activité salariée.
L'agent contractuel autorisé à travailler à temps partiel
est exclu du bénéfice des deuxième et troisième
alinéas de l'article 3 ainsi que des alinéas 4, 5 et 6 de l'article
7 du décret-loi du 29 octobre 1936 relatif aux cumuls de retraites, de
rémunérations et de fonctions, les services à temps partiel
étant considérés comme emplois pour l'application des règles
fixées au titre II dudit décret.
Article 34
Modifié par Décret 95-249 1995-03-06 art. 3 JORF 9 mars 1995.
L'autorisation d'assurer un service à temps partiel est donnée
pour des périodes comprises entre six mois et un an ou égales
à deux ans ou à trois ans. Elle peut être renouvelée,
dans les mêmes conditions, sur demande de l'agent intéressé
présentée au moins deux mois avant l'expiration de la période
en cours.
L'agent contractuel qui souhaite réintégrer ses fonctions à
temps plein avant l'expiration de la période de travail à temps
partiel doit présenter sa demande au moins trois mois avant la date souhaitée.
Toutefois, la réintégration à temps plein peut intervenir
sans délai en cas de motif grave, notamment en cas de diminution substantielle
des ressources du foyer ou de changement dans la situation familiale.
Pendant la durée d'une formation au cours de laquelle est dispensé
un enseignement professionnel incompatible avec un service à temps partiel,
l'autorisation d'accomplir un tel service est suspendue et l'intéressé
est rétabli dans les droits d'un agent contractuel exerçant ses
fonctions à temps plein.
A l'issue de la période de travail à temps partiel, son bénéficiaire
est admis à exercer à temps plein son emploi ou à défaut
un emploi analogue. S'il n'existe pas de possibilité d'emploi à
temps plein, l'intéressé est maintenu à titre exceptionnel
dans des fonctions à temps partiel.
Les dispositions du présent article ne peuvent faire obstacle à
l'application des dispositions contractuelles relatives à la durée
de l'engagement ni des dispositions réglementaires relatives au licenciement.
Article 35
L'agent contractuel exerçant ses fonctions à temps partiel
perçoit une fraction du traitement afférent à son emploi.
Cette fraction est égale au rapport entre la durée hebdomadaire
de service effectuée et la durée résultant des obligations
hebdomadaires de service légalement fixées pour les agents exerçant
à temps plein les mêmes fonctions.
Toutefois, dans le cas des services représentant 80 et 90 p. 100 du
temps plein, cette fraction est égale respectivement aux 6/7 et aux 32/35
du traitement afférent à l'emploi.
Lorsque l'intéressé perçoit des primes et indemnités,
ces dernières lui sont versées dans les mêmes conditions
qu'aux agents titulaires exerçant leurs fonctions à temps partiel.
Lorsqu'il perçoit le supplément familial de traitement, ce supplément
ne peut être inférieur au montant minimum versé aux agents
travaillant à temps plein ayant le même nombre d'enfants à
charge.
Article 36
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 8 JORF 28 février
2003.
Pour le calcul de l'ancienneté exigée pour la détermination
des droits à formation, les périodes pendant lesquelles les agents
ont exercé leurs fonctions à temps partiel sont comptées
pour la totalité de leur durée.
Les agents contractuels autorisés à travailler à temps
partiel peuvent prétendre aux congés prévus aux titres
III, IV, V et VI du présent décret.
Les agents contractuels qui bénéficient d'un congé pour
accident du travail ou d'un congé de maladie ou de grave maladie pendant
une période où ils ont été autorisés à
travailler à temps partiel perçoivent une fraction des émoluments
auxquels ils auraient eu droit dans cette situation s'ils avaient travaillé
à plein temps, déterminée dans les conditions fixées
à l'article 35 ci-dessus. A l'issue de la période de travail à
temps partiel, les intéressés qui demeurent en congé recouvrent
les droits des agents exerçant leurs fonctions à temps plein,
s'ils n'ont pas demandé le renouvellement de l'autorisation d'exercer
leurs fonctions à temps partiel.
L'autorisation d'accomplir un service à temps partiel est suspendue
pendant la durée des congés de maternité, d'adoption ou
de paternité. Les bénéficiaires de tels congés sont,
en conséquence, rétablis, pendant la durée de ces congés,
dans les droits des agents exerçant leurs fonctions à temps plein.
Article 37
Modifié par Décret 95-249 1995-03-06 art. 4 JORF 9 mars 1995.
Les agents contractuels peuvent saisir la commission administrative paritaire
compétente à l'égard des fonctionnaires hospitaliers exerçant
les mêmes fonctions en cas de litiges relatifs :
- au refus de l'autorisation d'accomplir un service à temps partiel
;
- à l'exercice du travail à temps partiel ;
- au refus de réintégration à temps plein avant l'expiration
de la période de travail à temps partiel.
Article 38
Les dispositions des premier et deuxième alinéas de l'article
36 sont applicables aux agents contractuels recrutés à temps partiel.
Titre IX bis : Cessation progressive d'activité
Article 38-1
Créé par Décret 95-251 1995-03-06 art. 1 JORF 9 mars
1995.
Les agents non titulaires recrutés sur contrat à durée
indéterminée peuvent, sur leur demande, sous réserve de
l'intérêt du service, bénéficier de la cessation
progressive d'activité dans les conditions prévues aux articles
3-1 à 3-4 de l'ordonnance n° 82-298 du 31 mars 1982 susvisée.
Si leur demande est admise, ils exercent leurs fonctions à mi-temps
dans les conditions fixées par les dispositions du titre IX du présent
décret, à l'exclusion des dispositions contraires à celles
de l'ordonnance n° 82-298 du 31 mars 1982 susvisée, et notamment
des dispositions du premier alinéa de l'article 34 ci-dessus.
Article 38-2
Créé par Décret 95-251 1995-03-06 art. 1 JORF 9 mars
1995.
Pour les agents mentionnés à l'article 38-1 ci-dessus, la durée
de vingt-cinq années de services accomplis en tant qu'agent public prévue
à l'article 3-1 de l'ordonnance n° 82-298 du 31 mars 1982 susvisée
est réduite du temps durant lequel ces agents ont bénéficié
de la période de congé parental ou de la période de congé
non rémunéré pour élever un enfant de moins de huit
ans ou atteint d'une infirmité exigeant des soins continus, prévues
respectivement aux articles 18 et 19 du présent décret.
La réduction totale au titre de ces dérogations ne peut excéder
six années.
Article 38-3
Créé par Décret 95-251 1995-03-06 art. 1 JORF 9 mars
1995.
La durée de vingt-cinq années de services accomplis en tant
qu'agent public prévue à l'article 3-1 de l'ordonnance n°
82-298 du 31 mars 1982 susvisée est réduite de six années
pour :
- Les agents contractuels reconnus travailleurs handicapés par
la commission technique d'orientation et de reclassement professionnel mentionnée
à l'article L. 323-11 du code du travail dès lors que cette
commission les a classés dans la catégorie C définie
à l'article R. 323-32 du code du travail.
- Sous réserve que leur taux d'invalidité, fixé par
la commission de réforme compétente, soit au moins égal
à 60 p. 100 :
- Les agents victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles
visés au 2° de l'article L. 323-3 du code du travail ;
- Les anciens militaires et assimilés titulaires d'une pension
militaire d'invalidité visés au 4° de l'article L.
323-3 du code du travail.
Article 38-4
Créé par Décret 95-251 1995-03-06 art. 1 JORF 9 mars
1995.
L'application des dispositions de l'article 38-2 et celle des dispositions
de l'article 38-3 ci-dessus sont exclusives l'une de l'autre.
Les conditions requises pour bénéficier de ces dispositions
sont appréciées à la date à laquelle est accordée
l'autorisation.
Titre X : Discipline.
Article 39
Les sanctions disciplinaires susceptibles d'être appliquées
aux agents contractuels sont les suivantes :
- L'avertissement ;
- Le blâme ;
- L'exclusion temporaire des fonctions avec retenue de traitement pour
une durée maximale d'un mois ;
- Le licenciement, sans préavis ni indemnité de licenciement.
Article 40
Le pouvoir disciplinaire appartient à l'autorité signataire
du contrat.
L'agent contractuel à l'encontre duquel une sanction disciplinaire
est envisagée a droit à la communication de l'intégralité
de son dossier individuel et de tous les documents annexes. Il a également
le droit de se faire assister par les défenseurs de son choix.
L'intéressé doit être informé par écrit
de la procédure engagée et des droits qui lui sont reconnus.
Titre XI : Fin de contrat - Licenciement - Démission.
Article 41
Lorsque l'agent contractuel a été recruté pour une période
déterminée susceptible d'être reconduite, l'autorité
signataire du contrat notifie à l'intéressé son intention
de renouveler ou non le contrat, au plus tard :
- Le huitième jour précédant le terme de l'engagement
pour l'agent recruté pour une durée inférieure à
six mois ;
- Au début du mois précédant le terme de l'engagement
pour l'agent recruté pour une durée égale ou supérieure
à six mois et inférieure à deux ans ;
- Au début du deuxième mois précédant le terme
de l'engagement pour l'agent recruté pour une durée supérieure
à deux ans. Lorsqu'il lui est proposé de renouveler son contrat,
l'agent dispose d'un délai de huit jours pour faire connaître,
le cas échéant, son acceptation. Faute de réponse dans
ce délai, l'intéressé est présumé renoncer
à l'emploi.
Article 42
En cas de licenciement des agents recrutés pour une durée indéterminée
et des agents dont le contrat à durée déterminée
est rompu avant le terme fixé, les intéressés ont droit
à un préavis de :
- Huit jours pour les agents qui ont moins de six mois de services ;
- Un mois pour ceux qui ont au moins six mois et au plus deux ans de services
;
- Deux mois pour ceux qui ont au moins deux ans de services.
Le préavis n'est pas dû en cas de licenciement prononcé
soit à titre de sanction disciplinaire, soit pour inaptitude physique,
soit à la suite d'un congé sans traitement d'une durée
égale ou supérieure à un mois, soit au cours ou à
l'expiration d'une période d'essai.
Article 43
Les agents contractuels informent l'autorité signataire du contrat
de leur intention de démissionner par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception. Les agents sont tenus, dans ce cas, de respecter
un préavis dont la durée est identique à celle prévue
au premier alinéa de l'article 42.
Article 44
Modifié par Décret 98-725 1998-08-17 art. 7 JORF 22 août
1998.
Lorsque l'autorité signataire du contrat envisage de licencier un
agent contractuel, elle doit, avant toute décision, convoquer l'intéressé
par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge,
en lui indiquant l'objet de la convocation .
Au cours de l'entretien, l'employeur est tenu d'indiquer le ou les motifs
à la décision envisagée et de recueillir les explications
du salarié.
Lors de cette audition, l'agent contractuel peut se faire assister par une
ou plusieurs personnes de son choix.
La décision de licenciement est notifiée aux intéressés
par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. Cette
lettre précise le ou les motifs du licenciement et la date à laquelle
celui-ci doit intervenir compte tenu de la durée du préavis.
Article 45
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 10 JORF 28 février
2003.
Aucun licenciement ne peut être prononcé lorsque l'agent se
trouve en état de grossesse, médicalement constatée, ou
en congé de maternité, d'adoption ou de paternité, ou pendant
une période de quatre semaines suivant l'expiration de ces congés.
Si le licenciement est notifié avant la constatation médicale
de la grossesse ou dans les quinze jours qui précèdent l'arrivée
au foyer d'un enfant placé en vue de son adoption, l'agent peut, dans
les quinze jours de cette notification, justifier de son état par l'envoi
d'un certificat médical ou de sa situation par l'envoi d'une attestation
délivrée par le service départemental d'aide sociale à
l'enfance ou par l'oeuvre d'adoption autorisée qui a procédé
au placement. Le licenciement est alors annulé.
Les dispositions des deux alinéas précédents ne sont
pas applicables en cas de licenciement à titre de sanction disciplinaire
ou si l'établissement employeur est dans l'impossibilité de continuer
à employer l'agent pour un motif étranger à la grossesse,
à l'accouchement, à la naissance ou à l'adoption.
Titre XII : Indemnités de licenciement.
Article 46
Le licenciement au cours ou à l'expiration d'une période d'essai
ne donne pas lieu à indemnité.
Article 47
Modifié par Décret 2003-159 2003-02-25 art. 9 JORF 28 février
2003.
En cas de licenciement n'intervenant pas à titre de sanction disciplinaire,
une indemnité de licenciement est versée :
- Aux agents recrutés pour une durée indéterminée
;
- Aux agents engagés à terme fixe et licenciés avant
ce terme ;
- Sous réserve des dispositions de l'article 31 du présent
décret, aux agents physiquement aptes et qui remplissent toujours
les conditions requises, auxquels aucun emploi n'a pu être proposé
à l'issue d'un congé de maladie rémunéré
ou non, d'un congé de grave maladie, d'accident de travail, de maternité,
d'adoption ou de paternité, d'un congé parental, d'un congé
pour formation professionnelle, d'un congé non rémunéré
pour raison de famille, d'un congé non rémunéré
pour élever un enfant lorsque la durée de ce dernier congé
n'a pas excédé un mois, ou au terme d'un mandat dont l'exercice
est incompatible avec l'occupation ;
- Aux agents licenciés pour inaptitude physique.
L'indemnité de licenciement est réduite de moitié en
cas de licenciement pour insuffisance professionnelle.
Article 48
L'indemnité de licenciement n'est pas due à l'agent qui remplit
les conditions fixées à l'article 47 ci-dessus :
- S'il est fonctionnaire détaché en qualité de contractuel
;
- S'il retrouve immédiatement un emploi équivalent dans
les services de l'Etat, d'une collectivité locale, de leurs établissements
publics ou d'une société d'économie mixte dans laquelle
l'Etat ou une collectivité a une participation majoritaire, sous
réserve du troisième alinéa de l'article 52ci-dessous
;
- S'il atteint l'âge d'entrée en jouissance d'une pension
au taux plein d'assurance vieillesse du régime général
de la sécurité sociale ;
- S'il est démissionnaire de ses fonctions.
Article 49
La rémunération servant de base au calcul de l'indemnité
de licenciement est la dernière rémunération nette des
cotisations de sécurité sociale et, le cas échéant,
des cotisations d'un régime de prévoyance complémentaire
effectivement perçue au cours du mois civil précédant le
licenciement. Elle ne comprend ni les prestations familiales, ni le supplément
familial de traitement, ni les indemnités pour travaux supplémentaires
ou autres indemnités accessoires.
Le montant de la rémunération servant de base au calcul de
l'indemnité de licenciement d'un agent employé à temps
partiel est égal au montant de la rémunération qu'il aurait
perçue s'il avait été employé à temps complet,
telle qu'elle est définie à l'alinéa précédent.
Article 50
L'indemnité de licenciement est égale à la moitié
de la rémunération de base définie à l'article précédent
pour chacune des douze premières années de services, au tiers
de la même rémunération pour chacune des années suivantes,
sans pouvoir excéder douze fois la rémunération de base
.
En cas de rupture avant son terme d'une contrat à durée déterminée,
le nombre d'années pris en compte ne peut excéder le nombre de
mois qui restait à courir jusqu'au terme normal de l'engagement.
Pour les agents qui ont atteint l'âge de soixante ans révolus,
l'indemnité de licenciement subit une réduction de 1,67 p. 100
par mois de service au-delà du soixantième anniversaire.
Pour l'application de cet article, toute fraction de services supérieure
ou égale à six mois sera comptée pour un an ; toute fraction
de services inférieure à six mois n'est pas prise en compte.
Article 51
L'ancienneté prise en compte pour le calcul de l'indemnité
définie à l'article 50 est décomptée selon les modalités
prévues au titre VII du présent décret, sous réserve
que ces services n'aient pas été pris en compte dans le calcul
d'une autre indemnité de licenciement.
Toute période durant laquelle les fonctions ont été
exercées à temps partiel est décomptée proportionnellement
à la quotité de travail effectuée.
Article 52
Modifié par Décret 98-725 1998-08-17 art. 9 JORF 22 août
1998.
L'indemnité de licenciement est versée en une seule fois.
Titre XIII : Dispositions transitoires.
Article 53
Les agents contractuels en fonctions à la date de publication du présent
décret et entrant dans une des catégories énumérées
à l'article 1er du présent décret bénéficieront
d'un contrat répondant aux prescriptions de l'article 4 ci-dessus. Ce
contrat, qui ne pourra comporter des stipulations moins favorables que celles
résultant des conditions initiales de recrutement, se substituera à
celles-ci à compter de la date de publication du présent décret.
Titre XIV : Dispositions diverses.
Article 54
Les règles relatives à la rémunération des fonctionnaires
et agents de la fonction publique d'Etat et de la fonction publique territoriale
fixées par le décret du 24 octobre 1985 modifié susvisé
s'appliquent aux agents contractuels régis par le présent décret.
Article 55
Sont abrogés le décret n° 80-966 du 2 décembre 1980
relatif à l'octroi aux agents non titulaires des établissements
mentionnés à l'article L. 792 du code de la santé publique
d'un congé parental non rémunéré pour élever
un enfant et le décret n° 83-863 du 23 septembre 1983 relatif aux
modalités d'application du régime de travail à temps partiel
des agents non titulaires des établissements d'hospitalisation publics
et de certains établissements à caractère social, en tant
qu'ils s'appliquent aux agents mentionnés à l'article 1er du présent
décret.
Art. 56.- Le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances
et du budget, le ministre des affaires sociales et de la solidarité,
le ministre délégué au budget et le ministre délégué
à la santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l'exécution du présent décret, qui sera publié
au Journal officiel de la République française.
MICHEL ROCARD Par le Premier ministre :
Le ministre délégué à la santé, BRUNO DURIEUX
Le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget,
PIERRE BÉRÉGOVOY
Le ministre des affaires sociales et de la solidarité, CLAUDE ÉVIN
Le ministre délégué au budget, MICHEL CHARASSE
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